Passez à l’action : Dites aux ministres d’accorder à tous des soins de santé, quel que soit leur statut d’immigration
Le Comité des droits de l’homme des Nations unies a demandé au Canada d’accorder des soins de santé essentiels aux migrants en situation irrégulière. Le Canada doit rendre compte au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, d’ici le 12 février, de son intention de se conformer à la décision du Comité. Veillons à ce qu’il le fasse.
Il y a un an, le 9 janvier, le Canada a perdu une championne des soins de santé universels, lorsque Nell Toussaint est décédée à l’âge de 54 ans.
Nell n’a pas pu accéder aux soins de santé lorsqu’elle en avait besoin en raison de son statut d’immigration irrégulier. Convaincue que tout le monde devrait avoir un accès rapide et égal aux soins de santé, Nell a saisi les Nations unies, arguant que le Canada avait violé ses droits à la vie et à la non-discrimination. Dans une décision historique, le Comité des droits de l’homme des Nations unies a donné raison à Nell et a ordonné au gouvernement canadien de fournir des soins de santé essentiels aux migrants en situation irrégulière. Le Canada ayant refusé, Nell a saisi la Cour supérieure de justice de l’Ontario pour que le gouvernement canadien cesse de refuser aux migrants en situation irrégulière l’accès aux soins de santé. Les obstacles juridiques ayant été surmontés, cette action en justice se poursuit aujourd’hui.
Cette semaine, les défenseurs de Nell, notamment des experts en santé et des organisations de défense des droits de l’homme, exhortent le ministre de la Santé Mark Holland, le ministre de la Justice Arif Virani et les autres ministres responsables à accepter les recommandations formulées lors du récent Examen périodique universel du Canada au Conseil des droits de l’homme de l’ONU : garantir l’accès aux soins de santé sans discrimination fondée sur le statut d’immigrant et appliquer pleinement la décision du Comité des droits de l’homme de l’ONU dans l’affaire Nell Toussaint c. Canada CCPR/C/123/D/2348/2014 (30 août 2018).
Pour amplifier les voix qui adressent cette demande à nos ministres, envoyez vous aussi une lettre.