Les negotiations se terminent entre la FIQ et le gouvernement de la CAQ
Environs un an après les mobilizations du Front Commun du secteur public de l’automne 2023, la FIQ met fin aux negotiations.
La recommandation du conciliateur deviendra donc le nouveau contrat de travail.
La nouvelle convention collective, qui prévoit des hausses de salaire de 17,4 % sur cinq ans, sera effective jusqu’en 2028. Après l’entrée en vigueur de ce contrat de travail, ces augmentations seront rétroactives au 1er avril 2023.
Après plus de 550 jours sans convention collective, les quelque 80 000 membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) en auront finalement une nouvelle. Elles ont voté à 66,3 % en faveur de la proposition d’entente du conciliateur, a annoncé jeudi soir le syndicat infirmier, sur le réseau social X. Le vote référendaire a eu lieu les 15, 16 et 17 octobre.
Selon le Devoir, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, le réseau public devenait maintenant « plus attrayant pour le personnel des agences privées qui souhaite revenir ».
La population bénéficiera de « l’obtention d’une flexibilité accrue dans l’entente », a-t-elle ajouté. « Les Québécois pourront bénéficier d’une plus grande disponibilité des professionnelles pour les soigner adéquatement lorsqu’ils en ont besoin : autant sur les étages où c’est nécessaire que lors des quarts de travail défavorables (soir/nuit/fin de semaine) et des périodes critiques (été/temps des Fêtes) ».
Au printemps dernier, l’entente de principe qui avait été conclue entre la FIQ et Québec avait été rejetée par 61 % de ses membres. Celles-ci craignaient d’être déplacées d’un endroit à l’autre par l’employeur sans avoir leur mot à dire.
Selon le site web du syndicat, le plus gros syndicat des infirmières au Québec
« Cela ne signifie pas pour autant que nos luttes soient terminées. Le réseau de la santé demeure malgré tout fragile et nous avons devant nous un gouvernement intransigeant qui s’entête dans une réforme de structure alors qu’il devrait mettre ses énergies pour améliorer les conditions de travail afin d’attirer et de retenir les professionnelles en soins dans le réseau public ».
Le syndicat représente 80 000 personnes : des infirmières, des infirmières auxiliaires, des inhalothérapeutes et des perfusionnistes cliniques qui assistent les patients ayant besoin d’un support artificiel cardiaque ou respiratoire.