Les défenseurs des soins de santé publics coupent court à la pagaille électorale entre soins de santé privés et soins de santé publics
L’impact des soins de santé à but lucratif sur notre système de soins de santé a été à l’avant-scène de l’élection fédérale cette semaine. Des journalistes ont demandé aux défenseurs des soins de santé publics de mettre de l’ordre dans tout ça.
La Coalition canadienne de la santé a fourni une analyse à Tonda MacCharles, journaliste bien connue au bureau d’Ottawa du Toronto Star. Elle rédigeait un article sur les affirmations des libéraux selon lesquelles les conservateurs appuyaient les soins de santé privés à deux vitesses.
- Vous pouvez lire l’article du Toronto Star rédigé par Tonda MacMacCharles, Who would protect medicare — and who would trash it? Federal parties are fighting it out with competing visions of Canadian health care.
Elle nous demandé de parler du rôle joué par les soins de santé au sein des partis.
« De toute évidence, les failles mises au jour au sein des établissements privés et à but lucratif de soins de longue durée doivent être réparées », souligne Steve Staples, directeur national des politiques et de la défense des droits. « Et le NPD s’en occupe en faisant passer graduellement les soins de longue durée privés aux deux autres (types) : publics ou sans but lucratif. Les conservateurs semblent vouloir prendre la direction opposée. Et les libéraux ne semblent pas s’occuper de l’éléphant dans la pièce, notamment les fournisseurs à but lucratif. »
Par rapport au même enjeu des soins publics ou privés, Joan Bryden, journaliste politique pour Canadian Press, a demandé aux défenseurs des soins de santé publics de se pencher sur l’entretien vidéo controversé de Erin O’Toole, chef du Parti conservateur.
Bryden a demandé : Est-ce que O’Toole peut appuyer les soins de santé privés dans le cadre d’un régime public et universel? La Dre Melanie Bechard, de Doctors for Medicare, et Steve Staples de la Coalition canadienne de la santé, ont tous deux répondu « non ».
« Je dirais que faire entrer plus d’argent privé dans le système de soins de santé nuit à nos soins de santé universels, qu’importe si vous dites, ou non, que vous allez continuer à permettre l’accès. »
La Coalition canadienne de la santé a fait référence à la décision de septembre dernier de la Cour suprême de la Colombie-Britannique. Selon le juge Steeves : « une augmentation de la privatisation sera non seulement bénéfique à ceux et celles qui ont les moyens financiers de passer avant les autres mais cela va augmenter les inégalités au sein du système, plus particulièrement en augmentant les délais d’attente pour tous les autres », souligne Staples. « En augmentant les joueurs à but lucratif au sein du système de soins de santé, vous allez créer un plus grand système à deux vitesses. »
La conclusion de Bryden? O’Toole n’a pas expliqué comment sa volonté à permettre les services médicaux privés à but lucratif s’harmonise à son affirmation de complétement appuyer un régime public et universel de soins de santé. Les défenseurs des soins de santé publics disent qu’il ne peut pas avoir les deux », écrit-elle.