Les Coalitions de la santé de partout au Canada vont se rassembler pour sommer le Premier Ministre Justin Trudeau de freiner la privatisation en santé auprès des provinces qui y font recours
Lors de la Rencontre estivale 2023 des premiers ministres des provinces et territoires, les Coalitions pour la santé à travers le Canada inciteront le gouvernement fédéral à faire pression sur les premiers ministres qui n’utilisent pas les fonds fédéraux qui sont attribués à la santé.
La Coalition manitobaine de la santé et la Coalition canadienne de la santé organiseront un rassemblement à Winnipeg le mardi 11 juillet de 11 h 45 à 13 h devant le parc Upper Fort Garry (Broadway et Main) et une marche vers le Centre syndical pour soutenir les travailleurs.euses du secteur public de la santé et s’opposer à la privatisation.
Thomas Linner de la Coalition manitobaine de la santé, Steven Staples de la Coalition canadienne de la santé, Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada, Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers, et Darlene Jackson, présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers du Manitoba, sont au nombre des orateurs du rassemblement.
La Coalition canadienne de la santé lancera un appel :
- Un leadership fédéral pour freiner la privatisation des services de santé par les premiers ministres provinciaux
- L’assurance que le nouveau financement fédéral dans le budget 2023 est responsable, améliore les conditions de travail des fournisseurs de soins de première ligne et n’est pas gaspillé pour la prestation privée à but lucratif de services de santé assurés
- Une meilleure application des principes de la Loi canadienne sur la santé pour protéger les Canadiens contre la surfacturation et les frais d’utilisation
- Le gouvernement fédéral doit collaborer avec les provinces pour développer les soins de santé publics, notamment l’assurance-médicaments, promise depuis longtemps, qui couvre tout le monde.
Le 7 février dernier, La Coalition canadienne de la santé a organisé une manifestation semblable devant la colline Parlementaire à Ottawa, lors de sa journée de lobbying pour le système public auprès des député.e.s fédéraux.
Selon Santé Canada, huit provinces ont payé des sanctions totalisant plus de 82 millions de dollars pour avoir facturé à des patient.e.s des services médicalement nécessaires qui auraient dû être couverts gratuitement par l’assurance-maladie entre 2020 et 2021.
Le Québec y fait particulièrement piètre figure. La moitié des déductions ($41 millions) se sont faites appliquées au Québec, à l’égard des frais imposés aux patients en 2020-2021 pour des Le Québec y fait particulièrement piètre figure. La moitié des déductions (41 millions de dollars) se sont fait appliquer au Québec, à l’égard des frais imposés aux patient.e.s en 2020-2021 pour des services médicalement nécessaires qui auraient dû leur être fournis sans frais.
Le budget 2023 présente le plan du gouvernement fédéral visant à fournir un montant supplémentaire de 195,8 milliards de dollars sur dix ans pour les transferts en matière de santé aux provinces.
Ce 195,8 milliards de dollars supplémentaires sur dix ans en transferts de santé aux provinces et aux territoires, dont 46,2 milliards de dollars de nouveaux fonds par le biais de nouvelles mesures provenant des accords bilatéraux adaptés aux besoins de chaque province et territoire. Ce financement doit être utilisé afin d’améliorer les soins de santé dispensés aux Canadiens et Canadiennes et ne doit pas être utilisé par les provinces et les territoires pour remplacer leurs dépenses prévues en matière de santé.
L’augmentation du recours aux cliniques à but lucratif favorisera la surfacturation illégale des patients vulnérables. Certaines de ces cliniques ont été poursuivies en justice par la Commission des services médicaux de la Colombie-Britannique pour avoir facturé illégalement des frais supplémentaires à des patients. En Ontario, en vertu de la loi 60, les patients déclarent de plus en plus souvent payer des frais exorbitants pour des procédures médicales qui devraient être couvertes par leur régime d’assurance maladie de l’Ontario (OHIP).
L’augmentation du recours aux cliniques à but lucratif favorisera la surfacturation illégale des patient.e.s vulnérables. Certaines de ces cliniques ont été poursuivies en justice par la Commission des services médicaux de la Colombie-Britannique pour avoir facturé illégalement des frais supplémentaires à des patient.e.s. En Ontario, en vertu de la loi 60, les patients déclarent de plus en plus souvent payer des frais exorbitants pour des procédures médicales qui devraient être couvertes par leur régime d’assurance-maladie de l’Ontario (OHIP).
Au-delà des frais d’utilisation et de la surfacturation, la privatisation des soins de santé entraîne des temps d’attente plus longs dans le système public, car le personnel et les ressources sont retirés. La prestation de soins à but lucratif s’est avérée à maintes reprises plus coûteuse tout en offrant des soins de moindre qualité.
Les provinces doivent mettre en œuvre des solutions de santé publique pour résoudre la crise des soins de santé. Ces solutions existent, comme le montre la série de solutions d’Andrew Longhurst publiée par la Coalition canadienne de la santé.
Andrew Longhurst est recherchiste avec le Centre canadien de politiques alternatives.
Un exemple de solutions : les provinces peuvent et doivent soutenir l’extension des soins en équipe dispensés dans le cadre d’un modèle à accès unique pour les références chirurgicales afin de résorber les listes d’attente.