Les chefs de parti doivent répondre à la menace que Trump fait planer sur les soins de santé
L’assurance-maladie est en tête de liste des choses que les États-Unis enlèveraient aux Canadiens si Trump parvenait à faire du Canada un 51e État, a observé Steven Staples, directeur national des politiques et du plaidoyer de la Coalition canadienne de la santé, lors d’un webinaire organisé le lundi 25 mars.
Le webinar (qui se portait uniqment en anglais s’intitulait) Election 2025: Protecting Medicare in Canada, (Élection 2025 : Protéger l’assurance-maladie au Canada), a donné le coup d’envoi aux chroniques de la Coalition canadienne de la santé sur les élections fédérales.
Regardez l’échange entre Staples et moi-même sur l’idée du président américain Trump d’introduire le système de santé américain au Canada :
« En Amérique, les soins de santé constituent du big business. Au Canada, c’est un droit » : Carney
Lorsqu’il est devenu chef du parti libéral élu le 9 mars, Mark Carney a déclaré, « En Amérique, les soins de santé constituent du big business. Au Canada, c’est un droit ».
Lorsque M. Carney a évoqué l’assurance-médicaments et les soins dentaires dans son discours inaugural, il a suggéré qu’ils devront être disponibles « pour tous ceux qui en ont besoin ».
Cela peut ressembler à une approche visant à « combler les lacunes » (« fill in the gaps »), plutôt qu’à un programme à payeur unique tel que prévu par la loi. Mais quelques jours avant le déclenchement des élections, le 24 mars, le gouvernement de Carney a signé avec le Yukon l’accord pour le régime d’assurance-médicaments universel à payeur unique, et en ce faisant s’est joint à l’Île-du-Prince-Édouard, la Colombie-Britannique et le Manitoba qui avaient déjà intégré le programme financé par le gouvernement fédéral, portant à quatre le nombre de juridictions qui y participent.
La nouvelle ministre de la santé, Kamal Khera, inf. a déclaré qu’un gouvernement libéral réélu travaillerait à la conclusion d’accords sur l’assurance-médicaments avec les neuf provinces et territoires qui n’ont pas encore signé d’accord.
« Sous le gouvernement Carney, nous avons pu signer un accord avec le Yukon il y a seulement deux jours. Si le gouvernement libéral est réélu il travaillerait à la conclusion d’accords sur l’assurance-médicaments avec les neuf provinces et territoires qui n’ont pas encore signé d’accord », a déclaré M. Khera lors de la conférence de presse du 22 mars, en réponse à une question du Hill Times Health à savoir si les accords continueraient d’aller de l’avant si son parti était réélu.
« Nous nous assurerons que personne ne perde ses soins dentaires » : Poilievre
Le jour qui a suivi le webinaire, le chef du parti conservateur, Pierre Poilievre, qui a voté contre les programmes d’assurance-médicaments et de soins dentaires, a déclaré que s’il était élu Premier ministre, il ne les abrogerait pas. « Nous protégerons ces programmes et personne qui en bénéficie ne les perdra », a déclaré M. Poilievre, offrant sa réponse la plus détaillée à ce jour sur le sort de ces programmes sous un gouvernement conservateur. « Nous veillerons à ce que personne ne perde ses soins dentaires ».
Au total, 3,5 millions de personnes sont inscrites au Régime canadien de soins dentaires et 1,7 million ont déjà reçu des soins dentaires. Quatre millions de personnes supplémentaires devraient s’inscrire en mai, lorsque le programme sera ouvert aux 18-64 ans. M. Poilievre ne semble pas s’engager à ce que ces personnes bénéficient d’une couverture.
Un membre de l’auditoire du webinaire a posé une question au sujet de l’argent dépensé pour le budget militaire, à savoir si cet argent ne serait pas mieux dépensé pour les soins de santé.
En ce qui concerne la défense nationale, les conservateurs affirment qu’ils maintiendront les augmentations de dépenses des libéraux. Le NPD a également déclaré qu’il augmenterait les dépenses militaires, a ajouté Staples. Voici ce qu’il avait à dire sur les dépenses militaires, un domaine qu’il a étudié en profondeur dans le contexte de la protection des soins de santé :
Vous pouvez visionner l’intégralité du webinaire ici :
