Le système de santé mal servi au Québec
La Coalition Solidarité Santé du Québec a fait un survol des engagements des partis en santé et services sociaux.
Ils ont posé des questions selon les préoccupations de leurs 28 groupes membres à travers le Québec.
Voici un survol des positions des groupes communautaires en santé au Québec en termes plus généraux.
Selon un éditorial signé par Robert Dutrisac du Devoir, intitulé « L’univers des promesses rompues », au sortir de la pandémie — dans la mesure où l’on estime en être sorti —, c’est un système de santé encore plus mal en point qui émerge.
Le temps d’attente dans les urgences s’est accru depuis l’élection de la Coalition Avenir Québec, et le nombre de personnes en attente d’une intervention chirurgicale a bondi, et dépasse 150 000 personnes, alors qu’il y avait 100 000 personnes sur les listes d’attentes avant 2020.
Pour réduire les listes d’attente en chirurgie, la CAQ juge qu’elle n’a pas d’autres choix que de recourir encore plus aux cliniques privées spécialisées.
L’accès à la première ligne, malgré quelques améliorations ici et là, est toujours un problème. Il y a toujours quelque 800 000 Québécois.e.s qui n’ont pas de médecin de famille.
Des engagements présentés par les partis politiques pourraient être difficiles à tenir, puisqu’il faut remédier au manque de médecins, d’infirmières et de psychologues. Les sommes nécessaires pour respecter ces engagements sont aussi fort substantielles. Et le vieillissement de la population ne simplifiera pas les choses, de dire de Dutrisac.
Le cas de Gérardine Simard, résidente de l’Outaouais, souligne la gravité de la situation. Mme Simard, 82 ans, qui avait des os du dos fracturés, est restée assise dans le corridor pendant 8 heures en attendant un lit, à l’hôpital de Papineau.
Son fils Michael Simard a dit à Radio-Canada que le manque de lits a fait souffrir sa mère. En raison du manque de lits disponibles, sa mère de 82 ans a passé huit heures aux urgences, se tordant de douleur à cause d’une blessure au dos, pour être transférée quelques jours plus tard dans un hôpital situé à une heure de route.
Au début de l’été, plusieurs hôpitaux de la région d’Ottawa ont fermé leurs services d’urgence en raison du manque de personnel et certains ont déclaré que cela pourrait se reproduire.
Le syndicat qui représente la plupart des infirmières et infirmiers au Québec a déclaré que l’adoption « rapide » d’une loi sur les ratios sécuritaires pour les patient.e.s serait la mesure la plus efficace pour encourager les infirmières et infirmiers à se joindre au système public ou à y rester, et pour offrir de meilleures conditions de travail aux professionnel.le.s de la santé.
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), qui représente 76 000 membres, croit qu’une telle loi réduirait le besoin en heures supplémentaires obligatoires et contribuerait à assurer un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle des infirmières et infirmiers.
Les élections générales québécoises de 2022 auront lieu le 3 octobre afin de renouveler les 125 sièges de l’Assemblée nationale du Québec. Le taux de participation avait été de 66,45 % aux dernières élections. Pas moins de 27,26 % des électrices et des électeurs avaient exercé leur vote par anticipation.
Le vote par anticipation se déroule les 25 et 26 septembre 2022. Les bureaux de vote sont ouverts de 9 h 30 à 20 h.