Le SNEGSP appuie la Journée mondiale du donneur de sang 2022 et revendique l’approvisionnement en sang public et volontaire
Le thème de la Journée mondiale du donneur de sang de cette année est « Le don de sang est un acte de solidarité », déclare Larry Brown, président du Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public (SNEGSP), membre de la Coalition canadienne de la santé.
Le scandale du sang contaminé a laissé un traumatisme sur la psyché canadienne et québécoise. Entre 1986 et 1990, plus de 1 000 personnes au Canada ont contracté le VIH, et 28 000 personnes l’hépatite C, à partir de transfusions de sang et de plasma. En 1997, l’Enquête Krever sur le scandale du sang contaminé dévoile que le gouvernement canadien, la Croix-Rouge et Santé Canada n’avaient pas évalué adéquatement les donneurs ni testés adéquatement les échantillons. Un nouvel organisme autonome a alors été créé, soit la Société canadienne du sang, dans le but de remettre sur pied le système de collecte du sang au Canada. Le rapport de l’Enquête Krever recommande de ne pas rémunérer les donneurs de sang et de plasma.
Selon les études, les donneurs rémunérés affichent des taux plus élevés d’infections. De plus, la rémunération des donneurs a comme effet de décourager les donneurs volontaires.
Le Québec interdit, depuis 1994, la rémunération des donneurs de sang et de plasma. L’Organisation mondiale de la Santé et d’autres organismes mondiaux de santé ont comme objectif de recueillir 100 % du sang et du plasma à partir de donneurs volontaires d’ici 2020 dans le monde entier.
« Le SNEGSP est solidaire du système de don de sang volontaire du Canada et demande aux gouvernements d’interdire le plasma rémunéré. Nous ne devons pas répéter les erreurs du scandale du sang contaminé, qui a dévasté notre approvisionnement en sang », dit M. Brown.
De nombreuses études dans le monde entier montrent que les dons volontaires de sang et de plasma diminuent lorsque les entreprises privées paient les donneurs.
La présidente de la CCS, Pauline Worsfold, inf., et la Dre Michèle Brill-Edwards, membres clés du conseil d’administration de la Coalition canadienne de la santé, ont récemment écrit une lettre au Dr Brian Postl, président, et à Glenda Yeates, vice-présidente de la Société canadienne du sang (SCS), l’organisme indépendant qui supervise l’approvisionnement en sang du Canada, disant que la volonté d’augmenter la collecte de plasma devrait être guidée par les principes de la Commission Krever selon lesquels le sang est une ressource publique et les donneurs ne doivent pas être rémunérés.
Le 14 juin a été déclaré la Journée mondiale du donneur de sang par l’Organisation mondiale de la Santé. C’est une journée pour sensibiliser le public au besoin de sang et de produits sanguins sûrs et pour souligner la contribution altruiste des donneurs de sang volontaires et non rémunérés au système de santé canadien.
Pour 2022, le slogan de la Journée mondiale du donneur de sang sera « Donner son sang : un acte de solidarité. Rejoignez le mouvement et sauvez des vies! ». Ce message met en lumière le rôle que joue le don de sang bénévole en permettant de sauver des vies et de renforcer la solidarité à l’échelle de la communauté.
Les objectifs spécifiques de la campagne de cette année sont les suivants :
- remercier les donneurs de sang partout dans le monde et sensibiliser plus largement à la nécessité de donner régulièrement et bénévolement son sang;
- souligner qu’il faut s’engager à donner son sang tout au long de l’année afin que l’on puisse constituer des réserves suffisantes et parvenir à un accès universel rapide à des transfusions sanguines sûres;
- reconnaître et promouvoir l’utilité du don de sang volontaire et bénévole, qui renforce la solidarité et la cohésion sociale au sein de la communauté;
- sensibiliser à la nécessité d’accroître les investissements publics en faveur de systèmes nationaux de transfusion sanguine durables et résilients et d’une collecte de sang plus large auprès de donneurs volontaires et bénévoles.
Selon le SNEGSP, le Canada ne fait pas suffisamment d’efforts pour protéger son approvisionnement en sang contre des cliniques privées qui paient les donneurs de plasma, ce qui représente une grave menace pour notre système actuel.
Le SNEGSP, la Coalition canadienne de la santé et BloodWatch demandent la fin du plasma rémunéré au Canada.
Le Québec a interdit le paiement du sang et du plasma en 1994. L’Organisation mondiale de la Santé et d’autres organismes internationaux de santé se sont donnés pour l’objectif d’atteindre 100 % de prélèvements de sang et de plasma non rémunérés dans le monde d’ici 2020.
Contrairement aux États-Unis, où les gens sont autorisés à être indemnisés pour les dons de plasma dans tout le pays, les dons de plasma rémunérés ne sont autorisés que dans certaines provinces du Canada.
Les provinces où vous pouvez potentiellement être payé pour donner du plasma incluent :
La Saskatchewan
Le Nouveau-Brunswick
L’Alberta
Le Manitoba
Terre-Neuve-et-Labrador
La Nouvelle-Écosse
L’Île-du-Prince-Édouard
Le Québec, l’Ontario et la C.-B. possèdent une législation provinciale interdisant la pratique de payer les donneurs pour leur sang et leur plasma. L’Alberta, qui avait précédemment interdit le plasma rémunéré, a supprimé cette restriction lorsque le gouvernement du parti conservateur est arrivé au pouvoir.
Sans interdiction fédérale, il y a toujours le risque que de nouveaux gouvernements provinciaux autorisent l’ouverture de cliniques à but lucratif.
À l’occasion de la Journée internationale du donneur de sang, le SNEGSP et ses alliés renouvellent leur solidarité avec ceux qui collectent, livrent et traitent les produits sanguins par l’intermédiaire de la Société canadienne du sang (SCS).
Nous demandons aux gouvernements d’étendre la collecte par l’intermédiaire de la SCS uniquement, et d’interdire le plasma rémunéré.