Le 1er août marque le Jour de l’émancipation
Le 24 mars 2021, la Chambre des communes a voté à l’unanimité pour désigner officiellement le 1er août comme Jour de l’émancipation. Cette date correspond à l’entrée en vigueur, en 1834, de la Loi sur l’abolition de l’esclavage de 1833 dans l’Empire britannique.
La Coalition canadienne de la santé cherche à éliminer le racisme systémique dans les soins de santé. Les travailleurs de la santé de première ligne, en particulier ceux issus de groupes de personnes marginalisées et racisées, doivent être inclus dans les efforts visant à éliminer le racisme systémique et les autres obstacles aux soins.
Notre coalition est d’avis que l’accès aux soins de santé au Canada est un droit fondamental sans distinction de race, de sexe, d’âge, de religion, d’orientation sexuelle, de croyance politique, de statut d’immigrant et de condition économique ou sociale. Nous défendons ce droit et veillons à ce que les principes suivants façonnent l’orientation des soins de santé au Canada.
L’Alliance for Healthier Communities à Toronto a fait appel aux divers gouvernements afins qu’ils reconnaissent l’impact du racisme au sein de la communauté et du système médical en déclarant que le racisme représente une crise de santé.
Selon un papier publié dans Le Devoir il incombe au gouvernement du Québec de s’attaquer à toute forme de discrimination, notamment celle qui se manifeste dans le système de santé. La mort de Joyce Eschaquan, une femme attakamekw de 37 ans décédée le 28 septembre, au Centre hospitalier de Lanaudière à Saint-Charles-Borromée, attachée à sa civière, sous une pluie d’insultes racistes, s’est produite un an après le dépôt du rapport de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec : écoute, réconciliation et progrès (CERP), dite commission Viens.
Le racisme systémique en santé est répandu dans tout le Canada comme le souligne le papier joint de la publication Canadian Medical Association Journal. Les Noirs représentent 3,5 % de la population totale du Canada et environ 43 % des Noirs au Canada sont nés ici même.
En Nouvelle-Écosse, il existe d’importantes communautés séculaires, notamment des descendants de personnes qui ont été réduites à l’esclavage au Canada. Bien que l’esclavage ait été aboli en 1831 dans ce qui allait devenir le Canada, il a été une institution fondamentale dans la construction de la nation. Les Canadiens noirs représentent également diverses communautés d’immigrants.
Refusant toujours de reconnaître l’existence du racisme systémique au Québec, le premier ministre François Legault a mentionné, à propos du traitement accordé à Joyce Echaquan, que ce ne sont pas toutes les infirmières ni tout le système de santé qui se sont comportés ainsi.
Selon un papier de Marie-Pierre Renaud, anthropologue, il aurait été possible d’exiger dès l’automne 2019 que les professionnels de la santé, le personnel et les gestionnaires des CISSS et des CIUSSS suivent des formations antiracistes visant à mettre en lumière et à diminuer les préjugés et les attitudes dénigrantes envers les Autochtones.
Selon la coroner Géhane Kamel, madame Eschaquan serait encore en vie si elle avait été de race blanche.
Dans son ouvrage Deux siècles d’esclavage au Québec, Marcel Trudel, historien québécois, estime qu’entre 1671 et 1831 près de 4 200 personnes en esclavage se trouvaient dans la région du Canada appelée alors la Nouvelle-France, et plus tard, le Haut-Canada et le Bas-Canada. Au début, environ deux tiers de ces personnes en esclavage étaient des personnes Autochtones alors q’un tiers étaient d’ascendance africaine.
Les Canadiens ne sont pas toujours conscients que les Noirs et les peuples indigènes ont été réduits à l’esclavage sur le territoire qui est aujourd’hui le Canada. Ceux qui l’ont combattu l’esclavage ont joué un rôle essentiel dans le façonnement de notre société pour qu’elle soit aussi diversifiée qu’elle l’est aujourd’hui.
Voici une brève histoire de L’esclavage au Canada.
L’historien Marcel Trudel a répertorié 4 092 esclaves dans l’histoire canadienne, desquels 2 692 étaient des Autochtones, les favoris des francophones et 1 400 des Noirs, les favoris des anglophones, appartenant à environ 1 400 maîtres. La région de Montréal dominait avec 2 077 esclaves, comparativement à 1 059 à Québec et 114 à Trois-Rivières.
Par conséquent, le 1er août de chaque année, les Canadiens sont invités à réfléchir, à s’informer et à s’engager dans la lutte continue contre le racisme et la discrimination envers les Noirs.
Le Jour de l’émancipation célèbre la force et la persévérance des communautés noires au Canada.
« Nous encourageons nos membres à en apprendre davantage sur les luttes des Noirs et des Autochtones au Canada », a déclaré Bert Blundon, président du Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public (SNEGSP) et membre de La Coalition canadienne de la santé.
« Bien que l’esclavage ait été aboli, le racisme anti-Noirs existe toujours dans notre pays. Nous espérons que le Jour de l’émancipation servira de catalyseur pour que davantage de personnes se joignent à la lutte continue contre le racisme et la discrimination anti-Noirs et autochtones. »
SNEGSP
Le Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public (SNEGSP) est l’une des plus grandes organisations syndicales du Canada, avec plus de 400 000 membres. Notre mission consiste à améliorer la vie des familles de travailleurs et à bâtir un Canada plus fort en veillant à ce que notre richesse commune soit utilisée pour le bien commun.
Bien que nos éléments soient situés d’un océan à l’autre, le bureau du Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public est situé sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anishinaabege et abrite maintenant de nombreuses communautés diverses des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
Nous reconnaissons les crimes qui ont été commis et le mal qui a été fait.
Et nous nous engageons, en tant que syndicat, à aller de l’avant en partenariat avec les peuples autochtones dans un esprit de réconciliation et de recherche de la justice.