La Coalition Avenir Québec (CAQ) est portée au pouvoir pour un deuxième mandat
La CSQ, CSN et la FTQ demandent au nouveau gouvernement de la Coalition Avenir Québec de s’ouvrir au dialogue.
Selon le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, cité dans le Journal de Montréal, le dialogue social constitue la voie à suivre à l’aube des négociations du secteur public qui commencent cet automne.
« Nous réitérons que beaucoup d’enjeux qui touchent nos membres n’ont pas été abordés pendant cette campagne électorale et demeurent en suspens », rappelle le président de la CSQ, Éric Gingras, dans un communiqué.
La victoire de la CAQ a été confirmée 8 minutes après la fermeture des bureaux de scrutin, avec 90 sièges sur 125, pour 41 % des voix.
Plusieurs dossiers importants attendent ce nouveau gouvernement. Les prochaines négociations dans le secteur public, l’avenir du réseau de la santé, la mise en place d’un véritable programme d’assurance médicaments public et universel sont parmi les priorités des grandes centrales syndicales.
« La CAQ devra avoir suffisamment d’ouverture d’esprit pour engager un véritable dialogue social avec la société civile, dont les représentants des travailleurs et travailleuses », concluent les leaders syndicaux.
Les questions reliées à la santé n’ont quasiment pas été abordées lors de la campagne électorale au Québec. Pourtant, avec 16 658 décès dus à la COVID-19, le Québec a de loin le taux de mortalité pandémique par habitant le plus élevé de toutes les provinces. Les infections à la COVID ont probablement aussi laissé des centaines de milliers de Québécois.e.s aux prises avec les impacts débilitants de la COVID longue.
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Le système de santé publique est en état de survie, en raison de décennies de réduction des coûts et de l’impact de la pandémie sur les travailleurs et travailleuses de la santé, qui ont dû combattre la pire crise sanitaire du siècle dans un contexte de pénurie aiguë de personnel et de matériel. Les attentes de huit heures ou plus pour voir un médecin en salle d’urgence sont courantes au Québec depuis des années. Mais maintenant, les malades et les blessés doivent également faire face à des fermetures de salles d’urgence sur une base quasi quotidienne.
Cité dans le Soleil de Québec du 2 septembre, François Legault, en parlant du chef du Parti conservateur du Québec, disait que « M. Duhaime, ce qu’il dit, c’est qu’il va y avoir un système à deux vitesses. Les riches vont avoir accès à des services auxquels les pauvres n’auront pas accès. Ce n’est pas ce qu’on dit à la CAQ », a expliqué François Legault.
M. Legault n’a toutefois pas fermé la porte à donner plus de place au privé également. « On n’est pas dogmatique d’un côté ni de l’autre. Nous, on est des pragmatiques […] Public ou privé, on est ouvert aux deux, tant que c’est couvert par la régie de l’assurance maladie », a-t-il ajouté.