« Jamais des équipes de travail majoritairement composées d’hommes n’auraient à subir un tel traitement » : Julie Bouchard, Présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ
Le public est invité à assister à un débat électoral sur les enjeux du système de la santé au Québec, organisé par la FIQ, qui aura lieu sur Facebook et auquel participera le ministre de la Santé et des Services sociaux sortant, Christian Dubé, et des représentants de tous les autres partis.
Les Québécois.e.s iront aux urnes le 3 octobre. Pour les 76 000 travailleur.euse.s de la santé, membres de la FIQ, la revendication la plus importante est d’instaurer les ratios professionnel.le.s – patient.e.s.
Selon la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, une loi imposant des ratios contribuerait à régler le problème du temps supplémentaire obligatoire, et ainsi favoriser l’attraction et la rétention du personnel. Ce serait également un excellent moyen de mettre fin à l’appel indécent aux agences privées de personnel. Avec une loi sur les ratios, le prochain gouvernement a la possibilité d’offrir des soins sécuritaires et de qualité à la population.
Il n’y a pas que la surcharge de travail à laquelle font face les membres de la FIQ. Il y a également des situations d’abrogation des droits des travailleur.euse.s de quitter les lieux de travail.
Le CIUSSS Montérégie-Est empêche les infirmières et infirmiers de quitter le travail à la fin de leur quart. Selon la FIQ, des équipes complètes sont forcées par leurs gestionnaires de rester au travail contre leur gré, après leur quart, jusqu’à ce des professionnel.le.s en soins cèdent sous la pression et acceptent de rester pour le quart suivant.
Cela s’ajoute à l’imposition du temps supplémentaire obligatoire. Selon la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ, Julie Bouchard, cette manière de procéder relève purement et simplement du travail forcé.
« C’est une méthode de gestion qui va à l’encontre des droits des travailleuses. Jamais des équipes de travail majoritairement composées d’hommes n’auraient à subir un tel traitement. Nous ne le répéterons jamais assez : retenir des professionnelles en soins contre leur gré pour leur imposer du TSO, c’est la cause de la pénurie actuelle de main-d’œuvre dans le réseau. »
L’hiver dernier, la FIQ a déposé une demande devant l’Organisation internationale du travail pour prohiber l’imposition du travail supplémentaire obligatoire.