De meilleures collectes de données et l’information du public peuvent soutenir l’amélioration et la rentabilité : Séries de solutions, partie VI
Il s’agit de la sixième partie d’une série qui examine les obstacles politiques et solutions afin de réduire les temps d’attente en chirurgie au Canada. Les séries ont été adaptées d’un document de recherche par Andrew Longhurst. Le document au complet avec une liste de références pour les notes de bas de page est disponible ici.
Un autre obstacle à l’amélioration du secteur public est le manque de la collecte de données de haute qualité et l’information du public nécessaire pour la rentabilité. Les temps d’attente sont hautement politisés et les gouvernements provinciaux sont souvent réticents à prioriser une meilleure collecte de données, l’information du public et la collaboration avec CIHI et le gouvernement fédéral afin d’adresser les manques de données. L’accord sur la santé de 2004 engage les provinces et les territoires d’établir 10 points de repère sur les temps d’attente sur cinq domaines de priorité : cancer, cardiaque, imagerie diagnostique, remplacement des articulations et le rétablissement de la vue.
Des améliorations importantes dans la collecte de données et le rapportage ont été faites depuis 2004. Cependant, peu de provinces publient des rapports sur les temps d’attente au-delà de remplacements de genou, réparation de la fracture de la hanche, cataractes et radiothérapie. Des points de repère ne sont pas encore établis pour les chirurgies de pontage, tomodensitogrammes (CT scans), examens IRM ou des chirurgies de cancer. Alors, les gouvernements n’ont pas fait face à leurs engagements de 2004, ou étendu leur rapportage de temps d’attente au-delà des chirurgies et imageries diagnostiques. Par comparaison, L’Écosse – un chef de file mondial dans les rapports sur les temps d’attente – rapporte publiquement des données pour au-delà de dix domaines chirurgicaux et non chirurgicaux, y compris des temps d’attente pour les soins musculo-squelettiques dispensés par les professionnels de soins de santé et les soins de santé mentale. [1] L’Écosse rapporte aussi les temps d’attente pour l’ensemble du parcours chirurgical – de la référence des soins primaires à la consultation de la chirurgie (attente 1) et de la réservation à la réalisation de l’opération (attente 2).
Une collecte de données solide et un rapportage permettent aux responsables politiques et aux administrateurs de déterminer s’il y a une capacité suffisante dans le système pour satisfaire les demandes et pour identifier les goulots de blocage. La collecte et l’usage de données de haute qualité peuvent appuyer les gouvernements d’identifier de façon proactive quelles parties du système sont en difficulté, et plus efficacement cibler les interventions stratégiques.
· Lire la suite de la série Solutions d’Andrew Longhurst, une série de 11 articles sur les moyens de réduire les temps d’attente en chirurgie au Canada.
Traduction par le Syndicat du Nouveau-Brunswick
[1] Voir les données exhaustives rapportées sur les temps d’attente en Écosse au https://www.isdscotland.org/Health-Topics/Waiting-Times/index.asp.