Davantage de fonds fédéraux sont nécessaires pour mettre fin aux retards accumulés, souligne la Coalition de la santé
Les défenseurs des soins de santé accueillent très favorablement le projet de loi C-17 prévoyant 2 milliards $ de fonds fédéraux, partagés entre les provinces et les territoires, pour mettre un frein aux retards troublants accumulés au sein des systèmes de soins de santé, et engendrés pendant la COVID-19, selon Mike Lapointe, journaliste au Hill Times.
Mais ils disent aussi que cette somme est loin d’être suffisante pour un système qui a été poussé à sa limite pendant de si nombreux mois.
Steven Staples, directeur national des politiques et de la défense des droits à la Coalition canadienne de la santé, précise que les problèmes engendrés par les retards accumulés sont réels mais que la solution exige de tenir compte de la dotation et des ressources humaines, et de la « crise absolue à tous les niveaux et types d’emplois au sein de notre système de soins de santé. »
Avec ce 2 milliards $, on reconnaît qu’il y a un problème, qu’il faut faire quelque chose, et « qu’il faut s’assurer que ce financement ne va pas simplement se retrouver entre les mains des établissements privés de soins de santé », souligne Staples.
Avec le droit à l’avortement remis en question aux États-Unis, l’accès à l’avortement demeure un problème au Canada aussi.
Staples mentionne que « nous avons vraiment observé un manque de volonté politique quand vient le temps de faire respecter les exigences de la Loi canadienne sur la santé, et assurer que les provinces respectent les cinq principes de cette loi, et communiquent l’information exacte. »
« Nous ne pouvons pas tenir ces choses pour acquis; les personnes aux États-Unis ne peuvent tenir pour acquis l’accès aux services d’avortement », ajoute Staples. « Nous ne devons pas être trop prétentieux car nous avons aussi des problèmes ici au Canada par rapport à l’accessibilité. »