Ce n’est qu’un début, disent les infirmières du Québec
Les infirmières du Québec seront en grève pour deux jours supplémentaires les 23 et 24 novembre.
Dans la nuit du 7 au 8 novembre, 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques ont entrepris leur première grève depuis presque 25 ans.
La grève de 48 heures visait à protester contre l’impasse des négociations contractuelles et a annoncé qu’à défaut d’un accord avec le gouvernement du Québec, elles débrayeront à nouveau les 23 et 24 novembre.
L’une des deux journées de grève supplémentaires de la Fédération interprofessionalle de la santé du Québec (FIQ) coïncide avec une journée de grève prévue par le front commun des syndicats du secteur public. (Le front commun comprend la CSQ, la CSN, la FTQ et l’APTS).
Les services essentiels comme les urgences sont toutefois maintenus
La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) négocie séparément des autres fédérations syndicales qui travaillent ensemble et qui sont connues sous le nom de front commun.
« C’est un mandat fort pour dire au gouvernement que les propositions que nous avons reçues à la table de négociation sont inacceptables », a déclaré Julie Bouchard, présidente de la FIQ, dans un communiqué publié par le syndicat. « Déjà que nos conditions de travail sont très difficiles, ce que François Legault veut faire, c’est les dégrader encore plus en nous traitant comme des pions interchangeables. Il n’a aucun respect pour notre jugement professionnel et notre vie personnelle. Les gestionnaires d’établissements doivent se préparer : la grève s’en vient ».
Le front commun des 420 000 syndiqués du secteur public québécois a utilisé la première de ses journées de grève le lundi 13 novembre et a annoncé qu’il reprendrait son débrayage les 21, 22 et 23 novembre à moins qu’une entente contractuelle ne soit conclue d’ici là.
Selon un rapport de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), la province devra embaucher 10 000 infirmières supplémentaires en 2023 pour répondre à la demande croissante de services de santé. Tout au long de la pandémie, il est apparu clairement que cette pénurie d’infirmières représentait un risque direct pour les soins aux patients.
Le Québec est la deuxième province la plus peuplée du Canada. Selon la FIQ, une infirmière auxiliaire autorisée de première année gagne 24,21 $ de l’heure. Il s’agit du taux horaire le plus bas pour une infirmière au Canada.
Le vice-président de la CSN, François Enault, a déclaré qu’il y avait autant de chances que les syndicats trouvent l’offre satisfaisante que les Canadiens de Montréal gagnent la Coupe Stanley cette saison.